Coucou, c’est Marine ! Notre dernière newsletter date du 11 avril 2024. Pour une newsletter mensuelle, je trouve qu’elle n’a jamais aussi bien porté son nom. 🙃
Allez, depuis le temps qu’on nous annonçait la fin de l’hégémonie Google, il fallait bien que ça arrive.
Déjà, les chiffres n’annonçaient rien de bon : plus d’un clic sur 2 de la SERP [page de résultats de Google, NDLR], ne donne lieu à aucun clic.
C’est-à-dire que les personnes qui font une recherche sur Google trouvent leur réponse sans avoir à parcourir une page web. Outch.
Quand on fait du SEO (c’est-à-dire qu’on positionne les pages des sites de nos clients sur Google), la sentence est rude. Car nos efforts pour faire remonter les pages sur Google ne seraient a priori pas récompensés. Depuis des années, la mort du SEO semble annoncée.
Et voilà désormais qu’on nous annonce un nouveau cataclysme.
Dehors, Google.
Bonjour SearchGPT.
Et si je parle de SearchGPT ici, c’est un exemple pour parler de tous les GSE – Generative Search Engines – qui ont débarqué dans nos vies. À savoir les nouveaux moteurs de recherche dans lesquels l’intelligence artificielle génère des réponses synthétiques et contextuelles à partir de multiples sources.
Le week-end dernier, j’ai passé le pas.
J’ai voulu aller vite. J’ai ouvert ChatGPT. Je vous livre la conversation :
Et BIM BAM BOUM : j’ai fait des beignets de carottes.
Au-delà du fait que j’adore quand l’IA me félicite et flatte mon orgueil, cette histoire m’aura appris deux choses :
Une bonne recette de beignets de carotte
Une expérimentation directe de ce que les frères Peyronnet ont mis en lumière, à savoir les coûts delphiques.
Pour comprendre ce que sont ces coûts delphiques, je vous invite à aller lire cet article avec attention. Mais pour résumer : l’utilisateur cherche à obtenir la meilleure réponse en employant le moins d’efforts possible. À partir d’une information (= j’ai du lait d’avoine et je veux cuisiner quelque chose pour l’apéro), une recherche Google m’aurait certainement demandé d’affiner ma requête puis d’étudier un certain nombre de résultats en faisant des allers-retours entre les sites proposés et la recherche Google. Grâce à SearchGPT, le résultat a été peu coûteux en efforts et immédiat 🥕
On admettra toutefois que j’ai eu de la chance. Parce que les résultats offerts par SearchGPT ne sont pas toujours fiables. Et les beignets de carottes auraient pu avoir un goût… discutable.
L’IA au service de la recherche web
Que l’IA améliore les résultats de recherche, ce n’est pas nouveau. Par exemple, Google lançait BERT en 2019 et j’écrivais déjà un article dessus. Grâce au traitement automatique du langage, Google pouvait analyser avec plus de finesse les requêtes effectuées par les utilisateurs en langage naturel.
Cependant, avec la démocratisation des LLMs – Large Language Models – et notamment ChatGPT porté par Open.ai, les choses vont beaucoup plus vite, beaucoup plus loin.
Bon, on reprend.
Les LLMs sont des algorithmes d’apprentissage profond conçus pour comprendre et générer du texte en langage naturel. GPT-4, par exemple, est un LLM. Et SearchGPT exploite cette technologie pour répondre aux requêtes des utilisateurs. Contrairement à Google, les réponses sont directes, hiérarchisées, synthétisées via plusieurs sources. C’est donc ce qu’on appelle un GSE : Generative Search Engine.
Imaginons que pour réaliser mes beignets de carotte, je cherche un robot multi fonction avec option râpe. Voici la même requête, réalisée sur un moteur de recherche classique (Google) et un GSE (SearchGPT) :
SearchGPT se positionne davantage comme une aide et nous prémâche le travail. Mais, si on se place du côté des marques, on peut se demander : comment faire pour apparaître en réponse à des requêtes formulées sur SearchGPT ? On voit qu’il y en a peu, la concurrence doit être rude.
Apparaître sur Google, on sait faire. On fait du SEO depuis des années, on a un historique, on a des critères, et même si ce n’est pas une science exacte et qu’il y a de fréquents changements, on peut expliquer ce qui a amené chaque résultat à la place qu’il occupe. Et on peut opérer les bonnes actions pour performer (= positionner nos pages tout en haut de la SERP).
Adieu SEO, bonjour GEO
Le GEO, ou Generative Engine Optimization, est une approche qui vise à optimiser du contenu en vue de le référencer sur SearchGPT (et tous les autres GSE). Et les règles qui le régissent sont encore un peu obscures.
NDLR : nous n’avons pas encore travaillé sur ce sujet “en vrai”. Ce que je vous raconte donc ici est théorique et résumé. Mes connaissances sont notamment issues d’une conférence des frères Peyronnet (encore eux) à laquelle j’ai assisté en janvier dernier, au Salon du Search Marketing. Je préfère être honnête.
Aujourd’hui, il est possible de manipuler les GSE. De la même façon qu’on pouvait manipuler Google, il y a bien longtemps, en écrivant du texte en noir sur fond noir (aaaaaah, la belle époque), on peut aujourd’hui cacher des prompts sur les sites ou inonder le web de références que les GSE ne savent pour l’instant pas bien trier. Si cela est aujourd’hui possible, on sait bien que cela ne durera pas. Car les GSE, comme les moteurs de recherche historiques, ne performeront que si les utilisateurs accèdent aux bonnes réponses, et non pas à du 💩 délivré par des sites douteux.
Tout ça est une question de temps. Les GSE vont prendre de plus en plus de place et devenir une habitude ancrée.
Mais Google est mort, alors ?
Eh bien, pas tout à fait.
1- Déjà, les LLMs ne peuvent pas parcourir l’entièreté du web à chaque requête. Les GSE s’appuient donc aussi sur les moteurs de recherche classiques pour sélectionner des résultats (tiens tiens, c’est pour ça que les résultats sont si similaires sur ma recherche de mixeur ?!)
2- Donc, travailler son SEO = travailler son GEO (ou du moins aller dans le bon sens). Les efforts que vous avez pu faire (ou que vous comptez faire) pour les beaux yeux de Google vont compter. (Ouuuuuf)
3- De toute façon, même sans SearchGPT, Google n’avait pas un avenir radieux. Saviez-vous que 43% des utilisateurs de la Gen Z utilisent TikTok comme moteur de recherche plutôt que Google ? Eh oui !
Google est en train de gentiment perdre son monopole. Aujourd’hui, à chaque type de requête, son outil. Si je cherche un resto, il y a de grandes chances que j’aille sur TikTok ou Instagram. Je n’irai certes pas sur SearchGPT. Mais peut-être pas non plus sur Google. Si je cherche une robe de mariée, c’est certainement vers Pinterest que je me tournerai. Et si je veux qu’on me résume la guerre de Cent Ans, SearchGPT sera surement le plus performant.
Bon, après, peu importe où vous cherchez une agence éditoriale à Bordeaux, vous trouverez toujours la bonne réponse, héhé !
Non non, tout n’est pas foutu
C’est ce qu’il faudrait retenir de cette longue mais forcément incomplète tirade sur les GSE.
Tout dépend, encore, comment on travaille son référencement. Et surtout : comment on l’envisage. Et c’est, encore et toujours, la même histoire.
Quand on optimise une page pour le SEO, on ne le fait pas dans le seul et unique but de positionner le site sur Google.
On le fait avant tout pour dispenser des informations, créer une conversation, provoquer une conversion. On rédige une page de manière exhaustive quand on se demande ce dont l’internaute a besoin afin de satisfaire sa soif de connaissance.
Finalement, le référencement, c’est la cerise sur le gâteau.
Souvent, nos clients viennent avec une problématique d’acquisition de trafic. Et quand on regarde en premier lieu le site on voit bien que rien n’est clair pour nous, humains. Alors comment voulez-vous qu’un algorithme comprenne ?
Ensuite, le référencement ne sera possible que si Google – ou tout autre moteur de recherche – a confiance en votre marque.
Car tout part toujours de là. LA MARQUE.
La notoriété de votre marque joue sur son référencement. Plus elle est citée, plus elle apparaît sur différents canaux, via différents medias, plus elle sera visible comme résultat de recherche. Alors go go go :
RP
Réseaux sociaux
Sites tiers
…
Un lien vers votre site, provenant d’un site tiers, c’est ce qu’on appelle un backlink. En SEO, c’est bien connu car c’est un pilier essentiel. Mais en GEO, c’est également essentiel. En effet, les IA puisent leurs réponses dans un large corpus de contenus. Plus votre marque y sera mentionnée, plus elle a de chances d’être incluse dans les réponses générées.
Donc on reprend les fondamentaux :
1- de la cohérence : il faut être identifié sur des sujets précis
2- de la qualité dans les contenus proposés
3- de la récurrence : votre nom sur toutes les lèvres
4- de la diversité : exploitez un maximum de supports digitaux
5- des mentions : encouragez les avis et témoignages.
Résumons : une marque forte, bien ancrée dans un univers digital.
Discutons-en ? En tant qu’agence de contenu de marque, nous avons beaucoup de choses à vous apporter.
Sur ce, à bientôt (dans 1 semaine, 1 mois, 1 an, je ne saurai vous dire) 👋
Marine
Un peu de réclame
On vous a dit que Rédactographe était aussi un organisme de formation ? 🤓
Voici nos prochaines sessions :
Calendrier éditorial avec Notion, en 1 jour, en présentiel à Bordeaux : 16 mai
Copywriting, en 3 vendredis, en présentiel à Bordeaux : 6, 13 & 20 juin
Copywriting, en 3 vendredis, via Zoom mais en live : 5, 12, 19 septembre
Rédaction web, en 2 vendredis, en présentiel à Bordeaux : 27 juin & 4 juillet
Pour en savoir plus, téléchargez notre catalogue de formations
Est-ce vraiment intéressant de cuisiner du lait d'avoine plutôt que du lait de vache, si la recherche préalable sur le Net produit autant de CO2 qu'un steak ? Je caricature, mais si tout le monde utilise ChatGPT au lieu de Google, bienvenue dans le mur puissance dix