Coucou, c’est Xavier qui vous parle 👋
Il y a quelques jours, vous n’avez pas pu le manquer, Rédactographe lançait Ourse, son organisme de formation conçu autour des techniques de la rédaction.
Pourquoi ?
Parce qu’on est des professionnel·le·s du contenu de marque et qu’on aime partager notre enthousiasme sur la discipline, pardi ! Ok, me direz-vous, mais les bon·ne·s professionnel·le·s ne font pas forcément de bon·ne·s pédagogues. C’est pas faux, vous répondrai-je, car, d’ailleurs, pas plus tard qu’hier, tandis que mon garagiste me rendait ma voiture parfaitement réparée , il échouait tout aussi parfaitement à m’expliquer le nébuleux concept de “carburateur” (il a très bien dormi malgré cet échec).
Fort de ce moment de vie très à-propos, l’occasion est donc rêvée de rouvrir le débat qui fâche et de se reposer LA sempiternelle question qui tache : les expert·e·s font-iels de bon·ne·s formateur·rice·s ? Et tant qu’on y est, poussons le bouchon (du radiateur) plus loin, les formateur·rice·s, sont-iels des professionnel·le·s raté·e·s ?
Les Français·es veulent des réponses. Et nous, on veut bien vous les donner.
En 3 points pile. Ou presque.
Point 1 : ancrer la théorie dans la réalité du métier, c’est mieux.
Une chose est sûre. La théorie est beaucoup mieux comprise quand elle est mise en perspective du réel. Le contexte compte. Et ça explique pourquoi les universités cherchent à établir des partenariats avec des entreprises : confronter le savoir académique à la réalité du terrain, objectiver l’expérience du réel en la mettant en regard de la théorie. Non seulement l’expérience professionnelle est une source inestimable de contextualisation du savoir mais c’est aussi la capacité de mettre en face de chaque chapitre du manuel une histoire, un succès ou un échec. Et pour l’apprenant, une occasion de sortir la tête du guidon (son quotidien, son entreprise, ses missions).
Point 2 : formation ou prestation, le devoir de sur-mesure prévaut.
La transmission de connaissance oblige à trouver des façons originales souvent, innovantes parfois, pertinentes toujours, d’engager des publics divers. Expliquer ce que l’on sait en utilisant l’argument adapté. Mettre ses connaissances à l’épreuve de la réalité d’autres professionnels. Trouver les bons mots pour rendre le propos plus désirable auprès d’une audience difficile. Vous pouvez être un expert reconnu dans votre organisation ou votre métier mais est-ce que d’autres cultures, d’autres générations apprécient ce que vous savez et, plus spécifiquement, ce que vous avez à leur raconter ? Être bon dans ce qu’on fait, c’est aussi savoir se faire comprendre parfaitement. Enseigner est sans doute le meilleur moyen d’acquérir et d’éprouver ce talent.
Point 3 : ça fait du bien d’hydrater sa vanité (et de renforcer sa crédibilité)
La plupart des clients et des employeurs respectent encore plus les experts qui enseignent. Réussir à concilier un métier exigeant à une activité de transmission requiert de solides capacités de gestion de temps et des soft skills parmi les plus tendance du moment : patience, bienveillance, sens du collectif, inclusion… Autant de qualités qui inspirent le respect et renforcent votre légitimité. Profitez, vous êtes désormais une meilleure version de vous-même, vos concurrents envient votre teint de peau.
Point 3bis : Qui sème la passion récolte du love.
Parfois, notamment face à un public jeune, on se dit qu’on devrait se cantonner à faire son métier du mieux qu’on peut plutôt que se mettre dans la mauvaise posture qui consiste à essayer de passionner une bande d’ingrats pour ce métier qui, vous, vous passionne mais eux moyennement. Et puis, le miracle arrive… Le regard d’un apprenant qui s’éclaire sur l’une de vos phrases ; un étudiant qui vient vous voir à la fin du cours ; les questions qui fusent à l’issue de votre conférence ; un débat qui s’enflamme alors que vous les croyiez endormis… Tout ce qui fait qu’on y revient, parce que finalement parler de son métier et en transmettre les bonnes pratiques, c’est une source intime de satisfaction qui donne envie de faire encore mieux son métier.
Point final : alors, qui c’est le professionnel raté maintenant ?
Pas celles et ceux qui enseignent en tout cas. Je ne crois pas. Cela demande trop de courage et d’humilité que d’enseigner son métier pour que ce soit confié à des incompétent·e·s. Transmettre ses connaissances nous place dans une position d’inconfort : se tenir devant des gens qui attendent de vous d’être un expert, leur transférer cette expertise, se soumettre à leur jugement quant à la qualité de cette expertise. Ce n’est finalement pas si loin de la posture du prestataire devant son client, à ceci près qu’il ne s’agit pas “juste” de répondre à des objectifs mais de rendre des humains meilleurs dans ce qu’ils font (et accessoirement dans leur gagne-pain qu’ils aimeraient apparemment bien garder tout en gagnant plus).
Je résume, donc : courage, humilité, capacité à douter et à empouvoirer (transmettre le pouvoir, sûrement en québécois, faites-moi confiance). Non, j’ai beau y réfléchir, sans biais aucun, lancer un organisme de formation est certainement la meilleure idée qu’on ait eue depuis l'achat de notre machine-expresso-broyeuse-à-café-en-grains.
Et comme dirait mon garagiste : “Du coup, en plus du carbu, je vous ai aussi changé les bougies, les plaquettes et le filtre à air”. Ce qui fait sans doute de mon garagiste certes un professionnel avisé, certainement pas un bon formateur.
PS : Vous l’aurez compris, si nous reprenons le fil de cette newsletter aujourd’hui, c’est pour vous annoncer cette grande nouvelle. Grande, elle l’est pour nous. On espère qu’elle le sera aussi pour vous.
Si vous souhaitez en savoir davantage sur Ourse, c’est ici que cela se passe 👉 https://www.redactographe.com/ourse/
Et suivez-nous sur Linkedin (vous allez voir, ce sera bien !) 👉 https://www.linkedin.com/showcase/bienvenuechezourse/
PPS : Promis, on ne restera plus si longtemps silencieux. En plus, on a plein de choses à raconter. Et c’est pour cela que vous êtes là, non ? ☺️