L’IA va-t-elle piquer nos chaises de bureau ?
Parce qu’on nous pose la question tous les jours 🙄
Salut, c’est Joséphine, petite nouvelle chez Rédactographe ! On m’a confié cette newsletter car j’ai le même mois d’anniversaire que chatGPT, à 20 ans près. Il est donc un peu comme mon frère.
Oui, oui, encore un article sur l’IA nous direz-vous… On imagine déjà votre exaspération à l’idée de revoir ces deux lettres qui font tant parler. Pensez donc pour nous, communicantes : pas un repas de famille sans subir l’inévitable question : « Ah ouais, mais vous avez encore du boulot avec l’IA ? »
Oui. Et beaucoup même.
Et à ceux qui résument notre réponse à un simple réflexe d’autodéfense, il est temps de passer en mode pédagogie pour lever le doute. C’est parti.
Pas d’apocalypse professionnelle : il faut juste être dans le coup 🧑💻
Depuis quelques années, l’intelligence artificielle n’est plus qu’un simple gadget futuriste sorti d’un film de science-fiction. Elle s’impose désormais comme un élément central qui pousse notre quotidien à évoluer en profondeur. Et nos métiers de communicants ne font pas exception.
Un robot capable d’imiter les fonctions cérébrales humaines peut impressionner, voire inquiéter. Mais détendons-nous. L’humanité n’a pas passé 3 millions d’années à évoluer pour finir par créer sa propre machine de perdition. L’humain a bien des défauts mais n’est pas masochiste à ce point. Vous avez sûrement trop regardé Terminator. 🤖
Même chatGPT nous le garantit.
Alors oui, elle change des choses : nous augmente, facilite notre profession, accélère certaines tâches. Mais non, elle ne nous remplace pas. Il faut juste prendre le taureau par les cornes et ce de la bonne manière.
La vraie question n’est pas “Que peut faire l’IA ?”, mais plutôt “Qu’est-ce qu’on veut faire, nous, avec l’IA?”. C’est là que se joue la transformation, que se place le défi dans notre métier. 🎯
Car oui, aujourd’hui, l’IA est devenue notre alliée incontournable.
Comment se fait-il ? Parce qu’on a su trouver la juste place qu’elle doit occuper. Ni collègue, ni remplaçante : l’IA est une assistante assidue et ponctuelle qui nous donne un coup de pouce. Tellement qu’on est devenues, nous aussi, des communicantes augmentées. Ici, pas de concurrence, mais une vraie complémentarité. 👯♂️
On a dompté la bête à l’agence (et on va bien) 💪
D’après une étude menée par Hubspot en 2023, 84 % des professionnels estiment que l’intelligence artificielle leur fait gagner un temps précieux, notamment sur des tâches répétitives. Et c’est exactement ce qu’on constate chaque jour.
Chez Rédactographe, pas d’utilisation sauvage mais sage. Le temps dégagé est alloué à une écoute, une sensibilité et une empathie.
Dès son arrivée dans l’agence, son usage a été encadré. C’est un outil, puissant certes, mais tout de même un outil. Pas une fin en soi : elle ne pense pas à notre place, ne fait pas le travail à notre place, n’appelle pas les clients à notre place. Lui confier l’entièreté des tâches ? Pas de ça chez nous. ❌
Elle peut servir de base, de tremplin, peut nous faire gagner du temps sur certaines tâches, pour que l’on se concentre sur l’essentiel : la vraie valeur ajoutée de notre métier. (Sortez les mouchoirs)
L’humain. Le relationnel, la créativité, la rencontre, l’échange, l’écriture. C’est nous qui les portons. Nourrir du lien, émouvoir et captiver c’est encore nous !
Car la machine aussi utile et rapide soit-elle n’a rien de vivant. Ni émotion, ni vécu, ni la capacité de créer une pensée logique et personnalisée.
Alors que nous, bipèdes au grand cœur, c’est notre force. ❤️
Mais assez parlé du pourquoi, place au comment.
À quoi ressemble son job chez nous ? 🤖
Son contrat de travail se résume à lui déléguer des tâches qu’elle digère en deux clics. Elle est efficace pour gagner en performance sur :
Du naming
Avant, pour s’imprégner d’un nouveau sujet ou client, on passait par Google, quelques livres, rapports et articles clés avant de produire quoi que ce soit. Aujourd’hui, en quelques prompts, l’IA nous fournit une base solide : anecdotes historiques, champs lexicaux, analyses étymologiques, traductions dans toutes les langues… De quoi nourrir nos neurones sans y passer la journée entière.
Par exemple, pour notre dernier naming pour une entreprise de reconditionnement de vélos électriques, on est allées bien plus loin la simple question : “quelle est l’histoire du vélo ?”. Grâce à une conversation poussée avec Chatty, on a pu explorer tout un champ lexical : l’origine du vélo, ses composants, des termes techniques ou oubliés, traduits dans plusieurs langues… Cette immersion nous a permis de repérer des mots avec un vrai potentiel créatif. Le nom retenu, Neold, ne vient pas de cette liste, mais il s’est inscrit naturellement dans la réflexion, nourrie par tout ce travail d’équipe.
🥁 Attention jeu d’acteur en vue.
Cela dit, il ne faut pas trop lui en demander. Si de but en blanc on lui écrit : « Trouve-moi un nom pour cette entreprise de vélo », on n’aura pas mieux que ReVélo ou ÉcoPédale… Elle impulse des idées mais n’a pas le dernier mot.
De la rédaction de contenus web
On assume : on ne connaît pas tous les sujets. Et c’est OK.
Pour des contenus à faible valeur ajoutée, sans enjeu particulier, un bon prompt suffit souvent à obtenir un contenu correct. L’IA pose alors une structure de base qu’on retravaille ensuite pour y ajouter notre touche. Cela peut être une ébauche de plan, un premier jet, ou différents angles à aborder.
Un bon exemple, c’est le spin content. Mise en situation : prenez une agence immobilière qui doit produire autant de présentations qu’elle couvre de villes. Plutôt que de repartir de zéro à chaque fois, on part d’un texte de base qu’on appelle le master spin. Pour chacun de ses éléments, on propose plusieurs options : synonymes, différentes tournures… Puis, on confie tout ça à notre machine préférée, qui génère autant de textes dérivés que de villes (dans ce cas-ci). Notre valeur ajoutée réside dans ce master spin, qu’on construit minutieusement pour garantir la qualité, la cohérence syntaxique et la diversité des contenus dérivés. Bref, on prépare, elle cuisine. 👩🍳
Du SEO
L’IA facilite également la recherche de mots-clés en nous aidant à identifier ce que les internautes tapent vraiment dans la barre de recherche. Elle permet aussi de dégager des insights consommateurs (leurs comportements, leurs besoins, leurs attentes), tout en réalisant des audits rapides de sites. Elle parcourt un site web, repère ce qui marche ou coince, et nous donne un premier rapport clair. Ce diagnostic est pratique pour tout débroussailler avant de s’y plonger à fond.
C’est un vrai gain de temps pour cibler efficacement les bonnes optimisations. 📈
Du GPT maison
À l’agence, on ne se contente pas d’utiliser l’IA telle quelle : on la façonne. Depuis que Chatty permet de créer des bots personnalisés, on développe nos propres GPT, calibrés pour nos besoins. Pourquoi ? Parce que devoir répéter la charte éditoriale à chaque conversation, c’est fastidieux. Grâce à ces assistants sur mesure, on automatise des tâches tout en gardant la main sur le fond et le ton. Et comme ça marche vraiment bien, on le propose aussi à nos clients (vous ou bientôt vous).
Mais attention : un GPT bien conçu, ça ne se fait pas tout seul. Toute notre valeur ajoutée réside dans la préparation en amont. L’IA ne devine pas l’identité globale d’une marque. C’est donc là que nous entrons en jeu : définir avec nos clients les bases solides de leur univers (objectifs, valeurs, positionnement…), pour ensuite les intégrer dans l’outil. Bien prompter, c’est aussi un métier. 😜
Je veux en savoir plus sur ces GPT
À force de lui parler, on a fini par s’auto-éduquer
On ne pensait pas le dire un jour, mais oui : la machine nous a aussi appris des choses dans notre métier. Comme toute bonne relation, elle est réciproque. Là où nous, on l’entraîne en l’utilisant, elle, nous pousse à être précis et à mieux penser in fine. 🧠
Pour que l’IA donne le meilleur d’elle-même : il faut formuler nos idées de manière à ce qu’elle comprenne du premier coup. Ce qui n’est pas toujours facile, on vous le concède.
Résultat : nos prompts et nos cerveaux se sont affinés. Une rigueur qui nous sert aussi dans l’efficacité de nos échanges avec les clients. Merci Chatty. 🤝
Mais comme toutes les bonnes choses, il ne faut pas en abuser ⚠️
Parce qu’on a un cœur et une conscience (écolo, entre autres), on utilise l’outil avec intention. Nous sommes des citoyennes responsables en croisade contre toute gabegie.
On adore la Terre. 🌍
Quand les chiffres déjà alarmistes de nos empreintes carbone, nous restons résolues à contenir notre appétit énergivore. Merci Philippe pour votre rappel à l’ordre (pour ceux qui veulent comprendre, c’est par ici).
On garde en tête que les données de l’IA sont stockées dans d’ÉNORMES data center. Et la construction de ces infrastructures et leur usage ont déjà fait augmenter les émissions de CO2 de +30 %. Comme si, avec le contexte climatique, on avait besoin de se rajouter ce poids.
Les ressources en eau y passent aussi. Rien que pour l’entraînement de chatGPT 3, 700 000 litres ont été consommés. Avec 300 000 000 d’utilisateurs hebdomadaires, on n’ose même pas faire le calcul. Et c’est sans compter les autres IA. On préfère donc appliquer le principe de modération. ✅
Parce qu’une machine aussi puissante soit-elle ne nous fera pas perdre notre âme, on check aussi systématiquement les sources. On a tous déjà été confrontés à une IA qui fabule. Alors chez nous, on ne prend pas de risques. On vérifie.
Et bien sûr, last but not least. La confidentialité. Aucune info sensible, aucun nom de client n’est dévoilé. On anonymise, on généralise. Alors ne vous inquiétez pas, aucune de vos informations ne se retrouvera dans les bases d’entraînement des GPT. Promis. Juré.
Ce que l’IA ne remplacera jamais (et c’est tant mieux)
Si elle peut générer des textes, des images, des vidéos… elle ne saura jamais serrer une main ou lire entre les lignes d’un brief. Elle ne remplace pas l’empathie, l’instinct, la sensibilité, l’intuition. Tout ce qui fait la richesse de notre métier.
La communication, ça reste une affaire de relations humaines. Et là-dessus, on a encore une bonne longueur d’avance. 😎
Pour nous, la question est tranchée : on a toutes les raisons de se réjouir plutôt que de paniquer. Notre disparition n’est pas écrite et nos heures de gloire vont encore résonner. Nous avons cédé aux sirènes du progrès et tenons le cap ! Alors l’IA comme sentinelle, oui. Celle qui ne nous fait pas perdre de vue le soin de vous chouchouter dans votre besoin d’être vu et reconnu. 👑
Vous frappez à la bonne porte. Alors ARRÊTEZ DE POSER LA QUESTION, nous ne finirons pas de sitôt au chômage.
Précédemment chez Rédactographe…
Pour vous montrer qu’on ne chôme vraiment pas, retrouvez :
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